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le Mamaki

 

 

 

Ce bateau est certifié Bateau d'intérêt Patrimonial.

Le MAMAKI, barquette de plaisance en bois construite en 1962 par les chantier Trapani de Cassis, restauré entre 2014 et 2018.

“Mamaki”, rond pointu rendu à la mer

 

Il n’a pas de ses cousines plus rustiques qui s’éreintent à la pêche, ce capian de prou sans ambiguïté phallique, supposé ensemencer les flots pour garantir leur prodigalité en poissons. Mais de la rotondité, là et partout, ne dépareillant en rien du voisin Saudade, qui roule à côté sous la capitainerie et partage l’âme de plaisancier. Pourtant, Mamaki, singulier patronyme si peu provençal, est bien un pointu de Cassis, sorti du chantier d’un Italien du sud, Georges Trapani. Voilier mémoire d’une tradition navale, millénaire par ses formes et ses proportions, simple mais dur au mal et dénué d’afféterie sinon les fantaisies colorées que l’on s’autorisait en liseré sur le blanc de carènes immaculées.

 

Cinq ans de chantier

 

Personne n’a trop pris garde, encore, à sa présence, il n’est là que depuis peu. Attendant que le couturier lui rende ses voiles, fin mai, chausse cette interminable bôme presque aussi longue que son mât est élevé et ranime son gréement marconi si longtemps endormi, sur l’onde de la Grande bleue.

Mamaki est un survivant.

Du naufrage des rêves trop optimistes de son acquéreur précédent, de cinq ans d’un chantier qui ne voulait pas finir et d’une passion pour la marine en bois qui manque de bras. « On vieillit et ça n’intéresse pas les jeunes. Il y a tant d’activités nautiques séduisantes », glisse l'un des adhérents, quand celle-ci est une danseuse exigeante qui oblige à sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier.

 

Administrateur de Marine et Tradition, les hommes ont mené le défi qu’a constitué, entre 2013 et 2018, Mamaki, cédé un euro symbolique par celui qui ne pouvait plus l’assumer et l’avait abandonné, contre promesse de l’association de le restaurer.

 

Bon “garçon” sur l’eau

 

À l’expertise, le pont du pointu pleurait l’eau de tous côtés, certaines membrures étaient incertaines, une part des bordées à remplacer. Le moteur,  un vieux Perkins sexagénaire « avait pris l’eau et il y avait beaucoup d’investissements à faire », de l’électricité, de la charpenterie de marine, des joints, de la peinture et des vernis.

Comme sur Aquabelle, Éric Giaccobi a réalisé les travaux de charpenterie de marine et, à ses côtés, Erwan Rivoire, apprenti qu’il a formé. Deux salariés de Marine et tradition, que les adhérents ont assistés au fil  de cette renaissance.

 

La barque roofée de Marseille a touché l’eau en janvier dernier et navigué ses premiers nautiques, en attendant ses premiers bords. Les adhérents savent déjà que Mamaki est bon garçon, « pas un gros marcheur, il est trop lourd », qui fera un excellent voilier d’initiation et un solide soutien en mer aux plus modestes latines de l’association.

 

d'après OLLIVIER LE NY

oleny@midilibre.com

Midi Libre 20 mai 2018

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2019 Carénage de printemps

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